Résumé : Mira, une jeune fille vivant en Algérie, fougueuse et mal dans sa peau, offre à travers son quotidien et son errance une vision désenchantée du difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte.

Résumé : Pendant la guerre de Libération, Yasmina, une brillante étudiante algérienne qui a choisi la résistance et la lutte armée, est amoureuse d'un jeune Français. Situation difficile... Cette fille exceptionnelle, au destin tragique, saura braver les tabous et combattre la France pour la dignité de son peuple tout en préservant son amour, comme en témoignent ses cahiers écrits en prison.
Un beau roman d'amour qui plonge le lecteur au coeur incandescent de l'Algérie des années 50.

Résumé : Dans une petite ville non loin d'Alger, Nedjma mène une lutte acharnée contre la dépression et la mort, pendant que Haoua se fait prendre dans la toile islamiste en train de se tisser. Deux femmes, deux destins, deux chemins qui se croisent pour mieux se séparer.
L'histoire déchirante d'une raison qui chavire, d'un coeur qui s'affole, d'un pays qui tremble...

Résumé : Les soixante noms de l'amour ne nous révèle pas seulement toutes les nuances de ce sentiment : dans ce roman si agréablement hybride, la correspon-dance amoureuse, cultivée sous forme d'e-mails, est en effet entrecoupée de récits de vie, à la fois empreints de la sagesse orientale et de la souffrance de l'émigration en terre occidentale. Des souffles chargés de parfums mêlent la nostalgie des souvenirs aux espérances les plus vives, opposent ouverture et fermeture, suivent l'ivresse de la passion, consolent les êtres perdus. Ce texte, écrit en italien par un auteur algérien d'expression française et arabe, est un hymne au cœur humain et un hommage à la beauté des langues.
Les soixante noms de l'amour a remporté en 2006 le Premio Letterario Internazionale Città di Anguillara (Prix littéraire international de la ville d'Anguillara), ainsi que le Premio MicroEditoria di Qualità (Prix MicroEdition de Qualité).
Gabriella Zimmermann, la traductrice de ce roman, a longtemps enseigné le français à l'université de Venise. Elle est également traductrice et interprète, et l'auteur de deux ouvrages : Venise au fil des mots, un guide littéraire publié chez Pimientos, et Venise au fil des temps, une histoire émotionnelle de la Sérénissime, publiée aux mêmes éditions.

Résumé : Nora et Juan s'aiment. Leur complicité n'a d'égal que leur fantaisie et leur malice. Il leur arrive de fre-donner leur amour aux oiseaux.
« La barbarie a fondé mon histoire. Très tôt, la cruauté et la trahison m'ont renseignée sur la nature hu-maine. »
Sensualité, légèreté, douceur, mais aussi violence, humiliation, haine… C'est sur fond d'exil que sont déclinés ces thèmes, l'exil comme expérience initiatique qui ouvre au décryptage de soi et de l'Autre. Et l'amour dans toutes ses acceptions vient charpenter le récit, lui donner sens, l'humaniser. Reste à déceler quels liens unissent les deux personnages féminins…

Résumé : Au milieu du désert se dresse une cyber-cabane où des personnages surgissant de nulle part subissent les affres d'une communauté débridée et décadente. Les événements se succèdent au sibirkafi du Point B114, parodies d'une vie tournée en dérision, violents reflets de quotidiens peu banals...

Résumé : « Algérie. Ah, chérie ! Ce sont les mots que j'entendais, que je comprenais, dans les premières années de ma vie. Les Pieds-noirs parlent de leur pays au féminin, comme d'une amante ingrate et infidèle. Ils en déclinent les bonheurs, les merveilles, les douceurs, vaguement peinés pour les malheureux qui ne l'ont pas connue, l'œil allumé d'avoir eu le privilège de rouler dans sa couche chaude... »
« La prof parlait du peuple algérien, et je ne connaissais que “les Arabes”. De sa lutte contre la coloni-sation : j'apprenais ce mot… Elle remontait loin en arrière. Elle racontait Sétif en 1945. Et le cours d'Histoire devenait voyage dans l'histoire, celle de mes origines… Elle m'apprit les milliers de morts dans le stade, à Philippeville, ma ville, et je me sentais trahie, comme si on m'avait caché la suite, comme si les livres renfermaient des secrets qu'on n'avait pas jugé bon de me révéler… A onze ans, j'avais compris que la guerre d'Algérie serait une source incessante de déchirement entre mes parents et moi… »

Résumé : Nacer, un jeune Beur, rencontre Marianne, une fille de la bourgeoisie parisienne. N'ayant pour tout bagage qu'une expérience chaotique de la vie, il relève le défi de briller dans le coeur de Marianne en faisant de son histoire une force : il sera écrivain et sa prose le miroir où se refléteront son amour et sa rage de s'en sortir...

Résumé : Une jeune femme, Sonia Zaid, a été emposonnée dans une cité d'Alger. l'inspecteur Sami Sherif, réputé pour sa ténacité et son flair, mène une enquête difficile.
Viendra-t-il à bout de rempart de mystère que dresse la famille Khan ?
De suspect en suspect, le lecteur chemine vers une vérité déroutante.

Résumé : Chargée par son père de lui rapporter des feuilles de l'arbre qui guérit la nostalgie, Mathilde recherche ce qui reste du domaine de Kistara, abandonné par les siens lors du terrible départ. Accompagnée de cinq personnages, elle se retrouve dans un univers bouleversé par les avatars de l'Histoire et que les lois de la froide logique sont incapables de déchiffrer. L'onirique et le fantastique peuvent seuls rendre compte d'un réel déroutant, jusqu'au bout de la quête...

Résumé : Un pays dans la tourmente.. Un notable hanté par un ange, qui i contre vents et marées édifier une mosquée. Un architecte athée qui se commet avec une journaliste anarchiste. Un poète dionysiaque. Un Fou de Dieu, cruel par idéologie et mais... amoureux. Des jeunes filles luttant contre la stupidité du pouvoir des mâles. Un roman qui tente d'expliquer les p mécanismes de plusieurs folies, avec comme horizon la Mosquée fantasmagorique.

Résumé : Juillet était passé, août entamé sas pour autant changer l'atmosphère. La canicule sévisait sur la ville, le jardin d'Essais semblait flotter dans un nuage de lumière aveulante, la mer n'arrivait plus à étancher l'ardeur de l'astre brûlant. Les attentats étaient toujours aussi fréquents, pourtant le littoral était noir de monde, les Algérois avaient touvé un dérivatif à leur angoisse, à la mort lente : paresser sur la plage, se baigner comme si la peur n'existait pas. Puis, lorsque la mer prenait feu au coucher du soleil et que l'air se chargeait des senteurs iodées du crépuscule, ils endossaient leur désarroi comme un vêtement étroit et, époussetant un dernier grain de sable, rentraient la t^te et reprenaient le chemin vers les touffeurs de la ville.

Résumé : Arris est un enfant des Aurès, arraché à sa mère et à son terroir, violé, puis emmené vers le Nord. Indifférent à la gloire, au luxe, à l'amour, il traverse le siècle à la recherche de son enfance et d'une identité obsessionnelle.
Hymne à la terre et à la maternité, ce roman, lyrique et lancinant, cruel et tendre, est aussi une interrogation sur la quête de soi et sur les liens charnels qui unissent un pays et un peuple.

Résumé : Amine a 5 ans. Il vit sous la tente avec sa famille dans les montagnes de l'Ouest algérien. Une destinée inattendue va s'offrir à lui. Isolement, mauvais traitements, angoisses, puis l'ouverture sur un monde fabuleux, entre réel et imaginaire. Cet incroyable parcours, semé d'embûches, d'un jeune garçon au mi-lieu du siècle dernier nous fait découvrir le monde des maîtres coraniques et leur univers fantastique. Hommage à une Algérie ancestrale où la beauté des paysages rivalise avec la force de caractère et la foi de certains êtres.

Résumé : Au fil de ce récit hautement picaresque, nous suivons l'enfant du quartier Saint-Eugène et de la Pointe Pescade dans cette ville ouverte sur la mer qu'est Alger. La Méditerranée — son franc soleil, ses plages, sa généreuse végétation — rythme les découvertes et les facéties du jeune héros. Ses tribulations resti-tuent les échos du parler algérois que retranscrit Albert Camus en note à L'Eté à Alger. La gouaille du conteur, sa forfanterie, sa rébellion à l'égard de toute forme d'enfermement, son talent de l'esquive ré-jouiront le lecteur.

Résumé : Au début des années 1970, l'Algérie entame la planification socialiste de l'économie et des esprits, oc-cultant ainsi la présence française encore si visible. A Alger, un adolescent découvre la passion amou-reuse, dans une société d'apparence prude où la sexualité inassouvie constitue plus qu'un mal de vivre. Guetté par la propension à l'échec d'être un homme dans un pays porteur de tant d'espérances, il en vient à un questionnement sur son conditionnement de classe, avivé par sa nature physique ingrate. Avec gravité et humour, mêlant introspection et discours social, passé immédiat et pesante réalité, rêves et livres, l'auteur nous offre un récit vrai d'une écriture adroitement maîtrisée où plane l'ombre tutélaire de Jean Sénac.

Résumé : « Je suis étranger citoyen, un citoyen étranger, un étrange citoyen, bref, vous voyez qu'il faudrait presque devenir juriste. Je suis un citoyen étrange à qui l'on demande dans son pays de quel pays il est. »
« Vous portez l'étrangeté en vous-même au nom de toutes les générations d'étrangers qui vous ont pré-cédé. Vous faites partie d'une grande famille dont l'arbre généalogique essaime sur la terre entière et plie encore sous son vieux tronc. Pour être étranger, il faut assurément aspirer à l'universalité. »
« Voyez-vous, il y a une méprise : un colonisé doit tout faire pour se décoloniser. Mais si, d'aventure, un étranger voulait cesser de l'être, il redeviendrait colonisé en perdant en cours de route ce qui le ca-ractérise le plus : son étrangeté. »

Résumé : « Je ne regrette rien de mes dix-sept ans ; je me suis bien éclatée ! » : c'est par ces mots que Lamia conclut son récit d'adolescence tournant le dos à une enfance pas toujours rose. Née à Lyon en 1957, neuvième de treize enfants dans une famille originaire des Aurès, la vie ne l'a pas épargnée : poliomyélite dans l'enfance, paraplégie à 24 ans, amputation puis cancer qui finira par l'emporter à 54 ans. Mais pour cette battante, belle femme généreuse, l'essentiel est toujours de conquérir et d'approfondir son autonomie, personnelle et sociale. Rejetant les modèles qu'on veut lui imposer, elle milite, s'engage, se débat et trouve le moyen d'aider plus démunis qu'elle.

Lamia tenait à ce que son témoignage soit publié, c'est chose faite grâce à Jean-Claude BARTHEZ et à Bruno VOISIN. Tous deux ont mené des carrières de sociologues au croisement de la recherche et de l'action de terrain. Très tôt sensibilisés, dans le sillage de Bourdieu, à la « question algérienne », ils ont continué à interroger l'impact des cultures d'origine sur les modèles de socialisation en milieu populaire, et ont notamment exercé des responsabilités dans le cadre de la Politique de la Ville au sein de l'agglomération lyonnaise.

Résumé : Comment vit-on aujourd'hui en France quand l'Algérie est lovée au coeur de votre vie ou quand le vent du Sud ranime les souvenirs ?
Geneviève Briot a écouté les témoignages et écrit sept récits, attentive à chaque voix, à ce qu'elle révèle au-delà des mots. Des univers qui expriment une Algérie lultiple,lumineuse et tourmentée. Un livre à la mer pour évoquer les liens qui unissent les gens des deux rives.

Résumé : S'ils ne sont pas exempts de regret, d'amertume, de critique, de déception, ces textes, qui disent le lien Algérie-France, méconnaissent la haine. Car il est aussi question d'amitié, parfois d'humour, d'affection, de « mains tendues de part et d'autre » et d'amour résolument inscrit dans un présent « sans complexes » : « Ils ont oublié vos douleurs et vos guerres. Ils ont toute une vie devant eux pour s'aimer ».
` Parce qu'une terre commune n'est pas au programme, il reste la langue, espace d'ouverture et d'accueil, où bruissent ces textes et paroles pour deux pays qui nous sont tout sauf indifférents...
(Soumya Ammar Khodja)

Résumé : Un matin de septembre, une petite fille, qui n'a connu que les champs d'oliviers, la mer lumineuse, le chant des cigales, et les voix rassurantes des villageoises, pose le pied dans la ville de Lyon et découvre « l'autre côté de la rive », le froid et l'éloignement familial… Porté par le vent des souvenirs d'enfance ce recueil de nouvelles est un voyage intemporel entre les deux rives de la Méditerranée. Un petit coin de la mémoire ensoleillée refait surface parmi les doutes et les espoirs d'une femme en quête de son identité. Parcours initiatique entre rive lumineuse d'une Algérie radieuse et déracinement… Il est des heures fragiles où le temps trop subtil s'évade, happant les âmes qui écrivent dans le ressac ou sur le sable brûlant…

Résumé : « La mort ! Je ne voyais plus qu'elle comme issue. Si mes parents me retrouvaient avant les gendarmes, ils ne réfléchiraient pas à deux fois avant de me loger les deux balles du fusil de chasse dans le cœur ou dans la tête… » Quand on est femme dans une société où chaque membre se plie à des règles coutu-mières, non écrites mais plus fortes que la loi, la tragédie rôde souvent autour de l'amour… Et que dire de celui qui doit, au détriment des femmes, « laver » son honneur sous peine de mise en quarantaine ! Deux histoires, deux drames, pour réveiller les consciences.

Résumé : Trois "Beurs", d'origine algérienne, s'adressent au-delà des différences et de toute communauté à qui veut penser librement, pour nous parler d'ici, de là-bas et d'ailleurs.
Dans une écriture tendre et ironique, parfois provoquante.

Résumé : Vingt femmes algériennes nous parlent de leur vie et de leur pays, de ses traumatismes, de ses rêves. Vingt voix différentes, porteuses d'une sensibilité aiguë, d'une grande finesse d'observation, d'un imaginaire délicat.

Sabrinella Bedrane, Rosa Azouaou, Zineb Labidi, Salima Saïki, Adriana Lassel, Aïcha Zaïma, Leïla Asma, Assia Baka, Djawilda Khadda, Zokha Fardeheb, Rabia Abdessemed, Selma Setti, Leïla Hamoutène, Ghania Hammadou, Saïda Messaïli, Soumya Ammar Khodja, Rosa Aougbi, Leïla Rezzoug, Leïla Sebbar

Résumé : Petits poèmes roses pour le troisième millénaire popose la vision d'une culture de questionnement sur l'identité de la jeunesse qui a grandi dans les cités. Dans une poésie à fleur de peau, il nous parle des déterminatismes et fléaux qui ont frappé la seconde génération : drogue, mort, névrose, sida... tout en recherchant "les voies pour s'en sortir" à travers des Aphorismes pour la banlieue à connotation clairement philosophique.

Résumé : Habib OSMANI, né sur le territoire français après la guerre d'Algérie, met en lumière une partie occultée de l'histoire de ses ancêtres, l'Histoire de la colonisation de l'Algérie. Pour cela, il s’inspire de grands poètes comme Eluard, Césaire, Prévert, Apollinaire, Al Mutanabbi…
Propagande, blanchiment d'idées ou de pensée, non enseignement de l’Histoire coloniale de l'Algérie… Le recyclage argumentatif post-colonial voudrait faire croire à des bienfaits de la colonisation. Et la grande majorité de ceux qui ont été colonisés en Algérie n'ont pas eu le pouvoir des mots, privés d'école pour beaucoup, et ayant vécu et refoulé une situation trop douloureuse à nommer et à transmettre.
Ce recueil, à la fois cathartique et constructif, veut aider à tourner, grâce à la force poétique, une page d'Histoire difficile, pour œuvrer à un présent et un avenir nouveaux. Habib OSMANI, à la confluence des deux cultures, française et algérienne, dénonce pour avancer, en vue d'un dépassement et d'un apaisement.

Résumé : La radio : "Psaumes dans la rafale", "Poémérides", "Rhizomes magnétiques", etc. Ce grand poète offre à ses lecteurs les textes les plus denses qui soient, "sans jamais verser dans l'hermétisme" comme le rappelait Jean Déjeux.
Au fil des ans sa poésie est restée d'une force intacte, comme en témoigne La nuit du dedans.

Résumé : D’origine algérienne, et avant tout citoyenne du monde, Djo-Art, (de son prénom Djohar qui signifie « bijou » ou « perle » en arabe), est née en région parisienne.
Djo-Art est référencée au Dictionnaires des artistes algériens de 1917 à 2006 (Paris, L’Harmattan) et dans l’Encyclopédie des poètes algériens de langue française de 1930 à 2008 (Alger, Editions Dalimen).

Résumé : La poésie de Kamel Rachedi, tout à la fois ciselée et spontanée, tutoie les étoiles et se penche aussi sur la poussière. Les formes courtes de ce recueil, entre haïku et aphorismes, sont les têtes d’épingle de big-bangs cérébraux qui n’en finissent plus de générer leurs expansions… Les vers viennent, bien « à propos », nous relier au monde et substituer des rêves féconds aux faux-semblants de l’époque.

Résumé : La dernière rencontre est une oeuvre de fiction, qui prend la forme d'une pièce de théâtre car il s'agissait de montrer l'affrontement dramatique entre deux hommes, à partir de leur correspondance (publiée en 2004). Les deux personnages principaux sont bien réels puisqu'il s'agit d'Albert Camus et du poète algérien Jean Sénac, son cadet de treize ans (né en 1926), mort comme lui à l'âge de quarante-sept ans (1973) à Alger. Réels aussi la plupart des faits évoqués, telle la remise du Prix Nobel à Camus en décembre 1957.
A partir de 1948, des liens d'amitié très forts se sont établis entre Camus et Sénac, du fait de grandes simili-tudes entre eux : naissance en Algérie dans un milieu très pauvre d'origine espagnole, absence du père, impor-tance affective de la mère, goût précoce de la littérature en général et du théâtre en particulier. Sénac considère Camus comme son père et maître jusqu'au début de la guerre d'Algérie. Mais ils ont sur cette guerre des opi-nions de plus en plus divergentes, Sénac prenant le parti de l'indépendance et défendant les positions du FLN, tandis que Camus voudrait à toute force éviter un dénouement qui spolie la communauté française d'Algérie et la contraigne à partir.
Les scènes représentées dans cette pièce se passent à Paris le 22 janvier 1958, dans le bureau qu'occupe Albert Camus aux éditions Gallimard. A ce moment, les deux hommes ont déjà eu des échanges agressifs et violents. Cependant l'enjeu principal de la rencontre est un espoir de réconciliation; mais il n'en sera rien et dès lors, les deux hommes ne se reverront plus. Quelques personnages secondaires les rejoignent sur scène. Cer-tains sont bien réels, tel l'écrivain algérien Mouloud Feraoun dont les opinions sur la guerre d'Algérie sont con-nues grâce à son Journal publié par Emmanuel Roblès en 1962; d'autres sont purement fictifs, comme le jeune Algérien Hamid ; d'autres encore comme Michel Gallimard, la secrétaire Suzanne et les deux acteurs, sont des personnages réels, réinventés par la fiction. La pièce met en scène la manière dont Camus et Sénac s'affrontent verbalement mais elle se propose aussi de faire le portrait de deux hommes et de leurs différences profondes. Il en ressort qu'en 1958, ils se retrouvent définitivement enfermés dans un jeu de rôles qu'ils subissent autant qu'ils l'ont choisi.

Sommaire : Alek Baylee : Taxieur : Jean-Paul Sartre est "revenu" à Alger en cette fin de XXème siècle tragique pour le pays.
Sophie Amrouche : La montagne des morts : Une jeune femme revient dans le village de ses ancêtres en Algérie, à la recherche d'un dialogue avec les défunts.
Achour Ouamara : La défunte : Le cadvre d'une femme, torturé, mutilé, porteur de toutes les souffrances et ignominies du genre humain va livrer ses secrets à deux enquêteurs très spéciaux.
Amar Oumaziz : Encore un tour : Cinq personnages portent un douloureux manque qu'ils n'arrivent pas à comprendre. Ils errent en trompant l'ennui dans un monde qui les a oubliés.

Résumé : "À travers trois femmes qui me sont très proches : ma mère, ma soeur et ma fille, je voudrais mettre en avant leur condition de femme meurtries, chacune par une époque et par les hommes.
L'indépendance de l'Algérie n'a rien apporté à ma mère, l'immigration a déchiré et brisé ma soeur, le racisme traque ma fille et Dieu les a abandonnées". (N.M.)

Résumé : Quoi de neuf sur Antigone ? Femme, fille et sœur blessée mais combative, citoyenne rebelle et vulné-rable… Figure de résistante qui traverse les âges et permet de s'interroger sur le conflit parfois mortel entre l'affirmation de soi et l'instinct de survie… L'écriture de Camus est, elle aussi, traversée par la question de la résistance : à la laideur, à la bêtise, au conformisme. Faire se rencontrer ces deux person-nages à Tipasa, dans le théâtre antique, est l'idée qui a inspiré ce texte d'hommage, où deuil, exil et nos-talgie tiennent chacun leur rôle.

Résumé : Le lait du père est le drame des êtres lucides, victimes de l'impuissance des nouvelles nations à exister librement ; femmes saignées, hommes meurtris, enfants mortifiés, pour lesquels il ne reste qu'une parcelle d'espoir en péril, et des ruines…. Il y a les cyniques, nouveaux riches qui tiennent le haut du pavé mais tremblent de se voir démasqués : affairistes, arrogants, revanchards, profiteurs de ce jeu nommé désastre. Et les autres, qui font les frais de l'aventure humaine : parias, prisonniers, trépanés, amoureux guettés par la folie et ses transes. Composé de onze tableaux, Le lait du père présente l'his-toire tragique, parfois comique, de ces personnages marqués au fer des tares et dépravations de notre époque. Dans cette quête de l'amour et de la liberté, la révolte des plus humiliés a-t-elle vraiment un parfum d'avenir ?

Résumé : Lors de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961, plus de dix mille Algériens sont malmenés et internés dans les prisons, les commissariats de police, les centres de tri, au Vel-d'hiv et ailleurs. Beau-coup y laisseront la vie. Parmi eux se trouvaient des Chibanis qui avaient combattu sous le drapeau tricolore, des ouvriers, des jeunes banlieusards avec leurs camarades sénégalais, portugais, italiens, es-pagnols, également des Français sympathisants du FLN, des Tunisiens et des Marocains.
Lamento pour Paris nous entraîne dans cette période de guerre et évoque la situation des émi-grés algériens face à l'engrenage de la répression policière. Le vécu des personnages, lié à la grande Histoire, reconstitue le puzzle de ces instants tragiques menacés par l'oubli. Sévices et résistance s'ex-priment dans la rue et se révèlent dans les sous-sols de la République pendant ces deux terribles jour-nées.

Résumé : C'était un 17 octobre… est une pièce en six actes inspirée des événements dramatiques qui ont eu lieu en octobre 1961 en région parisienne alors que Maurice Papon était Préfet de Police. Son écriture témoigne de cette page sombre et encore mal connue de l’Histoire, et rend hommage aux victimes.

Résumé : Né en 1926 à Beni Saf (Algérie), Jean Sénac a été assassiné à ALger en 1973. Ami d'Albert Camus et de René Char, poète de haute volée reconnu internationalement, il a laissé une oeuvre considérable dont une part est restée inédite.
Ce volume comble cette lacune et permet de mieux comprendre une vie tpurmentée, au service de la poésie, de l'émotion et de la terre algérienne passionnément aimée.

Sommaire : Alek Baylee : Taxieur | Sophie Amrouche : La montagne des morts
Achour Ouamara : La défunte | Amar Oumaziz : Encore un tour
Aïssa Khelladi : Les paradis des fausses espérances | Nordine Meghastli : Algerino
Madjid Ben Chikh : Un soir à Paris | Youcef Tahari : Les collines du jasmin
Nedjma Hadj et Guy Dermul : Kérosène | Hamma Méliami : Les filles de jelfen

Sommaire : Fatima-Zohra Bouchiki : Grappes | Sabrina
Rabah Soukehal : Lettre au poète assassiné par l'exil
Soumya Ammar Khodja : Aubes orantes
Ahmed Bougarche : Les pétales écrasés
Mohamed Younsi : Éhos d'Outre-Vie

Sommaire : Soleïman Adel Guémar : Un été original
Rabah Mounnah : Six mille six cents
Abdelhak Bouafia : Je passais, passant extravagant" | La source paradoxale
Abed Adel Fellah : Paroxysmes du bleu
Rénia Aouadène Azéri : Amer... tumes

Sommaire : Dahmane Boukelif : Rouge poisson | Mmémoire électique
Kamel Yahiaoui : Le mur murmure
Sélim Baghli : Couscous radium et autres...
Touati Mohammed Benhenni : Dans mon atelier
Mohamed El-Ouahed : Amer... tumes
Habib Osmani : Petits poèmes roses pour le troisième millénaire
Farid Laroussi : Poésie réfugiée | Circulations

Sommaire : • Récit : Chroniques de l'empire , de Malika Ryane
• Poésie : Cantate pour les pays des îles, de Jamel Eddine Bencheikh
• Théâtre : Madah-Sartre, de Alek Baylee
• Romans : Spoliation, de Aïssa Khelladi | Il était trois fois..., de Achour Ouamara

Résumé : Livret de famille est un bel hommage photographique à la mémoire du quotidien. Une famille d'Alger, par l'objectif de l'un des siens, nous accueille dans sa maison aux trois étages et aux trois terrasses d'un quartier populaire, où se déroulent depuis près de quarante ans les joies et le speines de cinq générations, de l'aïeule de cent dix-huit ans jusqu'au bébé dernier né. Portes, miroirs, fenêtres, escaliers livrent simplement des visages et les souvenirs, comme autant de cadeaux conviant aux fêtes qui rassemblent.
Et les enfants, complices, guident les pas de l'hôte dans cet étonnant voyage intérieur à travers les lieux et le temps de l'intimité.

Résumé : Au gré de son inspiration, Nadia AGSOUS propose une libre interprétation, en prose et en vers, d'une série de mains réalisées par Boubeker HAMSI. En noir et blanc ou en couleurs, levées, ouvertes, ten-dues, souhaitant la bienvenue, symboles de l'échange et du partage, ces mains ont insufflé des mots, des idées, des scènes, des personnages. Elles ont libéré des envies, exorcisé des peurs, et donné libre cours à des textes qui explorent les chemins raffinés du cœur. Des poèmes et des histoires qui chantent l'enfance. Racontent les tribulations d'un corps en transe. Célèbrent l'amour maternel. Affirment le refus de la domination masculine. Révèlent les rêves inavoués d'un peuple qui déambule dans les interstices d'un espace clos. REMINISCENCES est né de la rencontre de deux sensibilités. HAMSI et son langage pictural qui interroge nos perceptions et nous bouleverse au plus profond de notre être. Nadia AGSOUS et ses petites histoires, mi-tendres, mi-amères, aux allures tantôt rebelles, tantôt déjantées, qui mettent à nu les errances d'un imaginaire courant à perdre haleine… Ecoutez ! Ecoutez les sonorités du chant sacré de leurs secrets chuchotés ! Le silence étourdissant de ces mains ouvertes qui s'offrent sans pudeur à ces mots découverts vous entraîne vers d'autres humanités possibles…

Résumé : D'Aden à Alger… est un voyage au gré des multiples paysages et du temps jamais achevé de la création, puisque ces différentes Petites chroniques vagabondes se déroulent sur dix années de dia-logues échangés, entre 1999 et 2008. Les livres d'Anouar Benmalek, Hélène Cixous, Malika Moked-dem, Leïla Sebbar, Alain Vircondelet et les recueils de poèmes de Jean Claude Xuereb nous ouvrent des pistes nouvelles pour explorer l'histoire réelle et imaginaire des hommes, qui prendront la suite de celles qu'avaient tracées avant eux Rimbaud et Sénac. De ces rencontres croisées naîtra peut être l'es-quisse d'un monde multiple et généreux, une vision que chacun de ces deux poètes aurait aimée.

Résumé : "Ce travail, réalisé grâce à l'impulsion de l'association “ll pourrait paraître facile de faire un état des lieux de la création artistique, en Algérie, si l'on considère que le pays sort à peine du chaos d'une longue guerre civile, un chaos, au sens où le poète Kateb Yacine a dit il y a une trentaine d'années : « L'Algérie, c'est un pays qui naît, dans un pays qui meurt. C'est comme après un tremblement de terre; on croit que tout est fini, mais la vie continue". Cela ne veut pas dire qu'avant le surgissement et le déploiement de la violence, la création artistique était libre et florissante. Loin de là... S'il y a bien un univers, en Algérie, qui se caractérise, paradoxalement, parla richesse de sa vitalité et par son peu de visibilité, c'est bien celui de la création artistique. Le drame de la décennie passée a certes beaucoup ralenti l'émergence publique de diverses formes d'expressions artistiques. Des artistes ont été fauchés à la vie. D'autres ont pris le chemin de l'exil, notamment en France où ils ont, parfois avec brio, développé leur talent. En Algérie même, des créateurs sont restés et une nouvelle génération a émergé, dans le théâtre, la musique, la littérature, les arts plastiques... Malheureusement, l'essentiel se fait en marge d'institutions culturelles insuffisantes et paralysées. Individus et groupes artistiques sont donc souvent livrés à eux-mêmes et chaque étape de leur geste créatif est un véritable parcours du combattant. Toujours est-il qu'aujourd'hui de nouvelles figures artistiques, miroirs porteurs des douleurs et des espoirs de la société algérienne, attendent d'être vues, reconnues et promues.
Ce travail, réalisé grâce à l'impulsion de l'association Planet DZ, se veut être un voyage à l'intérieur de la mouvance créative algérienne, des deux côtés de la mer, une rencontre avec quelques-unes de ses figures, et un rendu vivant de son acharnement, entre espoir, foi et désespoir, à exister et s'exprimer contre vents et marées"
(Brahim Hadj Slimane)

Résumé : Algérien, Jean Pélegri l'autant pour son oeuvre que par la réalité de sa vie. Il est né en 1920 dans la plaine de Mitidja à Haouch-El-Kateb "la ferme de l'écrivain", et, s'il vit en France depuis les années 60, il n'a cessé de voyager par l'écriture au coeur du paysage et du peuple d'Algérie. Fondateur avec Mourad Bourboune et Jean Sénac de la revue Novembre, et l'un des premiers membre de l'Union des Écrivains algériens, il a dédié à l'Algérie une oeuvre d'envergure. Les Oliviers de la Justice (Gallimard, 1960), Le Maboul (Gallimard, 1963), Le Cheval dans la ville, (Gallimard, 1972), Ma Mère l'Algérie, (Alger, Laphomic, 1989/Actes Sud, 1990), Les Étés perdus, (Seuil, 1999), et bien d'autres textes, témoignent de cette mémoire imaginaire" que lui donné son "arrière-pays" pour lequel il nourrit toujours un farouche amour.

Résumé : « Comme Dominique, je franchis la limite dans un sens puis dans l’autre, sentant, épiant pour surprendre le secret, les secrets, pour dire, écrire, chanter ce qui n’a pas été dit, comme si rien n’avait existé, ces enfants d’une enfance de silence, de solitude, de mélancolie.
Alors nous traversons des déserts, réels, imaginaires, une voix, des voix viennent à nous, elles nous traversent, joie, douleur, elles parlent avec nous, nous marchons d’une maison à l’autre, d’une langue et d’une musique à l’autre pour que ces voix nous parlent, pour parler avec elles, étrangères, familières. »
(Leïla Sebbar)