Collection Poésie sur tous les fronts

Benito-Guyot | Bohi | Bouret | Ben | Karaçoban | Mehaimzi | Migaud | Viguié | Sid-Ahmed | Staali | Valougeorgis 


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Anthologie de la poésie turque,
de 1950 à nos jours.

Aytekin Karaçoban
134 pages, 15 Euros,
ISBN : 979-10-92448-55-9
Cette Anthologie de la poésie turque de 1950 à nos jours ouvre de nouveaux horizons. Aytekin Karaçoban y a rassemblé les textes d'une quarantaine de poètes né(e)s entre 1933 et 1991. Elle recouvre donc tous les mouvements de la modernité poétique en Turquie, et complète ainsi les florilèges publiés en France il y a plus de trente ans. Les choix judicieux opérés dans les divers courants de cette poésie contemporaine permettent de découvrir une variété d'expressions de haute teneur, inconnues pour beaucoup du lectorat francophone. Aytekin Karaçoban nous éclaire aussi sur les contextes sociaux, historiques et politiques — souvent agités — dans lesquels tous ces poètes ont élaboré leurs œuvres jusqu'à aujourd'hui.
Aytekin KARAÇOBAN est né en Turquie, dans une petite ville de l'Anatolie centrale. Après des études secondaires à Ankara, il travaille dans une librairie où se réunissent souvent intellectuels et écrivains. Ses premiers poèmes sont publiés en 1978. À la fin de ses études supérieures, Il entre en 1985 comme chargé de recherche à la Faculté d'éducation de Dicle à Diyarbakir. Puis il vient faire un DEA à l’Université de Rouen, où il travaille sur la Poésie de la Résistance. Depuis 1990 il vit en France. Il a publié de nombreux poèmes et articles dans diverses revues littéraires de son pays d'origine, et traduit textes et ouvrages d’écrivains contemporains du français vers le turc.
En 2021, il a publié chez Mars-A son recueil bilingue (turc/français) Le silence sous la langue, avec une préface de Christian Viguié.


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Œil turquoise à la main.
Recueil de dévotions poétiques

Keltoum Staali
68 pages, 15 Euros,
ISBN : 979-10-92448-52-8
L'exil n'est pas seulement un thème de Œil turquoise à la main, il en fonde l'écriture. Il est au cœur de sa création, tout entière tendue vers un pays habité, déshabité, perdu. Un pays fantasmé, une construction mentale… Malgré des séjours réguliers, l’Algérie demeure un objet chimérique, un mirage, le résultat d'une sublimation. Dans cette spatialité, les yeux de l’écriture ne voient que ce qu’ils veulent voir. La réalité épouse le désir de l’écrivaine et se fond dans ses rêveries. Rien ne peut défaire ces « noces » renouvelées, qu'elle célèbre sans cesse, avec une Algérie qui n'appartient qu'à elle. Ce recueil est d’abord un voyage imaginaire.
Mais écrire des poèmes c'est aussi renouer avec la jubilation des mots, qui recèlent des mystères ne demandant qu'à être ouverts. Faire dire autre chose à la langue et ressusciter sa dimension sensorielle : voici l’un des plaisirs vifs de la création, et Keltoum Staali nous le fait partager.
Après des études de Lettres modernes à l'Université d'Aix-en-Provence, Keltoum Staali s'installe à Alger et travaille comme journaliste à Révolution Africaine, puis à Alger Républicain.
Revenue en France au début des années 90, elle collabore avec Le Matin, El Watan, Esprit Bavard. Le retour en France, qu'elle vit comme un exil, lui fournit l'occasion de s'essayer à l'écriture littéraire.
Elle publie des recueils de poésie : Talisman (2005), Identité Majeure (2010), un récit autobiographique : Le Mimosa de décembre, préfacé par Gilles Perrault (2011), traduit en italien, deux romans : Cœur Noir (2015) et La Ville aux yeux d'or (2021).
Elle participe à un ouvrage collectif, Oasis, images d'hier, regards d'aujourd'hui (2018) et publie des textes dans des revues poétiques et littéraires.
Professeur de Lettres dans un collège du sud de la France, elle anime des ateliers d'écriture créative tout en menant une recherche en « Théorie et pratique de la création littéraire et artistique » pour un doctorat à l'Université d'Aix-Marseille.




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Le seuil de la sandale
Jean-François Migaud
DEssins de Rayvé
ISBN : 979-10-92448-49-8
15 Euros

Né en 1937 à Pleuville en Charente limousine, Jean-François Migaud est écrivain en poitevin et en français. Professeur d'allemand à l'université de Poitiers, il a également enseigné le poitevin aux écoles normales de Poitiers et de La Rochelle. Son recueil poétique Le Semeur de minuit (Edicions dau Chamin de Sent Jaume, 2006) a reçu le prix Pascal-Forthuny, de l'Académie française.
Dans un ouvrage de 2016, il notait : « Après une heureuse enfance paysanne dans un canton du monde où le bocage encore intact semblait garantir une liberté que rien ne venait encore menacer, où le pas des humains s'accordait avec celui des animaux et leur immémorial compagnonnage, je suis entré, à la fin des années 40 au collège classique et moderne Emile Roux de Confolens. La cour surplombait la Vienne. Puis à l'université de Poitiers, plus tard de Gottingen en Basse-Saxe, ayant fait choix des études germaniques qui deviendraient matière de mon enseignement universitaire… » Il ajoute aujourd'hui : « Les travaux et les jours se sont succédé. Ce bref aperçu n'est qu'une étiquette et on sait bien à 85 ans que je est un autre. »
Le seuil et la sandale, recueil de poésie-paysage en clair-obscur, nous convie — comme en écho aux écrits du « Mage du nord », le philosophe du XVIIIème siècle Johann Georg Hamann — à « déterrer la vérité et la lumière » et à laisser à sa « vie souterraine » le « rhizome du cœur » qui irradie l’intime sensible. « J'expérimente la vieillesse en poésie. Ce recueil pourrait en témoigner, obscurément. La vieillesse est une voyageuse de la nuit, disait Chateaubriand ; elle en émerge assez pour contempler des paysages à demi entrés dans les ténèbres et qu'un rayon tardif, issu du “monde d'avant”, baigne d'une étrange lueur exotique. Une main a tiré le rideau. Familier du bocage — ou de ce qu'il en subsiste —, je reste attentif à ses virtualités poétiques. Les haies bocagères avaient d'étroits passages baptisés “gadilles” ; ils s'ouvraient, magiquement, dans le bocage de la langue, reliant et vivifiant deux réalités parentes et complémentaires, fournissant de l'espace au poème avec la lumière de l'enclos… Cette lumière, on l'accueille par quelques poèmes qui étaient là pour elle, sur le seuil, comme en attente. En portent-ils la marque ? Est-elle inscrite sous la semelle de la sandale ? »




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L'âcreté du kaki
Gorguine Valougeorgis
Préface de Cédric Le Penven, Illustrations de SIXN
84 p., 15 Euros - ISBN 979-10-92448-47-4

Gorguine Valougeorgis naît à Paris en 1990 d'une mère iranienne et d'un père grec. Dentiste spécialisé dans l'urgence sociale, il parcourt la Seine-Saint-Denis pour offrir ses soins dans les zones qui en sont le plus dépourvues (foyers de migrants, sdf, mineurs non accompagnés, etc.) et travaille aussi dans deux centres de santé municipaux, sur lesquels il a réalisé sa thèse d'exercice. Il défend dans son activité et ses écrits un service de santé public proposant un accès aux soins dentaires à égalité pour tous et sans finalité lucrative.
Il est l'auteur de Matin midi soir (Editions Décharge / Gros Textes), et de CHEESE ! (Plaine Page).
Dans ce recueil, L’âcreté du kaki, Gorguine Valougeorgis s'inspire de plusieurs témoignages de patients primo-arrivants afghans (avec lesquels il parle le farsi, langue de sa mère), pour retracer le parcours d'un jeune demandeur d'asile, issu d'une minorité chiite persécutée par les talibans, de Kaboul à Paris, Place de la Chapelle. Il livre ensuite son ressenti en tant que fils d'immigrés ayant, quant à lui, toujours vécu en France.

Naïs Benito Guyot naît en 1994 à Paris et grandit en milieu rural. Après un Master 2 en Droit européen et Droits de l'Homme, elle suspend sa carrière juridique et politique pour trouver dans l'encre un moyen d'exprimer les émotions et interrogations qui l'animent. C'est finalement avec feutres et pinceaux qu'elle renoue avec ses questionnements et son rêve de contribuer à plus de justice et de respect du vivant. Par une nature aux courbes anthropomorphiques, tantôt accueillante, tantôt inquiétante, elle peint sous le nom de SIXN des paysages oniriques où l'Homme fait partie d'un tout, sans lequel il n'est rien. Engagée pour la promotion des arts illustrés, elle conçoit et organise des expositions et événements artistiques.



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Poétesses kabyles dans la Révolution
Nedjma Sid-Ahmed
Préface de Marie Virolle,
72 p., 15 Euros - ISBN 979-10-92448-45-0

En littérature orale, toute collecte est précieuse ; en Histoire, tout témoignage humain est irremplaçable ; en culture berbère, toute publication est un événement ; en matière de création féminine beaucoup reste à faire. Voilà quatre bonnes raisons pour considérer l’ouvrage de Nedjma Sid-Ahmed, Poétesses kabyles dans la Révolution, comme particulièrement utile et bienvenu. Certes, elle n'est pas la première à collecter et rendre publics des poèmes et chants de femmes kabyles. Mais il y a une coloration spécifique dans Poétesses kabyles dans la Révolution, qui tient en deux mots : féminité, intimité. Nedjma va vers ces poétesses, ces tisukrin « perdrix », avec la douceur et le respect d'une parente, d'une amie, et nous restitue des mots qui ne se livrent que dans la connivence. Ces chants de souffrance et de révolte, issus de l'une des plus grandes épreuves traversées par l'Algérie : sa Guerre de Libération contre le colonialisme, nous sont murmurés à l’oreille par de vieilles femmes debout, comme legs de vigueur, d'espoir et d'humanité, offrandes du passé pour un futur meilleur.
Née à Alger en 1968, Nedjma Sid-Ahmed, écrivaine franco-algérienne résidant en France, est diplômée de la Faculté Centrale d'Alger en Langue et Littérature arabes. Descendante du frère aîné de Lalla Fatma N'Soumer, Si Tahar, l'un des chefs de la zaouïa Ouerdja dans la Kabylie du XIXe siècle, elle a aussi passé une partie de son enfance avec ses grands-parents au village de Hammam Gargour, non loin de Sétif. Ces éléments biographiques expliquent son grand intérêt pour le patrimoine culturel populaire. Parmi ses publications, en langue arabe : Récits de ma grand-mère, Alger, 2004 ; Sous les coupoles des Beni Mezghenna, Paris, 2010 ; Khadidja Houdjel. Parcours d'une combattante dans la guerre d'Algérie, Paris, 2010 ; Les enfants de la louve. Légende de la famille Dib, Paris, 2010 ; Les filles du koufi, Casablanca, 2020.



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Route(s(
Poèmes de Christian Viguié
2021,
accompagné de dessins d’Olivier ORUS
15 x 21 cm, 54 pages, 15 Euros ,
ISBN 979-10-92448-37-5

L'auteur : Christian VIGUIÉ est né en 1960 à Decazeville. Actuellement il est instituteur et vit près de Limoges. Il a publié de nombreux recueils de poésie. Parmi les plus récents : Outre mesure (dessins Olivier Orus, Dernier Télégramme, 2013), Limites (dessins Olivier Orus, Rougerie, 2016), Damages (dessin Olivier Orus, Rougerie, 2020). Il est aussi essayiste, auteur de théâtre, de nouvelles, récits, romans, illustrateur, critique d'art… Il a reçu plusieurs prix littéraires.
« À vrai dire, je ne saurais pas définir ce texte. J'ignore ce que c'est. Je l'ai écrit en pensant à l'ami et à l'acteur Yann Karaquillo, en me remémorant ses gestes, sa voix, son visage, cette extrême tension qui fait que les mots dans sa bouche ont la même densité que l'eau et le feu, la même douceur ou la même âpreté que la terre et l'air. (…) fugitif portrait, empli de tonnerre et d'éclairs, ceux que l'on affronte quand l'enfance n'arrive pas à mourir et qu'elle continue à errer sur les routes. » (Christian Viguié)



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Variations androgynes
Siham Mehaimzi
2020,
15 Euros
n° ISBN : 979-10-92448-26

L'auteure : Siham Mahaimzi est née à Agen en 1988 de parents immigrés marocains.
Psychologue de formation, elle est poète et comédienne de sa compagnie L'Oeuf Vertical

Voyage à la recherche de l' "or du temps", c'est à la Maison André Breton à Saint Cirq. L'apogée qu'elle écrit Variations Androgynes, son premier recueil publié Féministe, elle y traite du genre, de la sexualité, de l'identité et de la spiritualité, à travers l'ascension de l'initiée du Tarot de Marseille et ses variations. Jusqu'à la consécration de l'androgyne initial qui pervient à la création d'un monde harmonieux.



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Poète en cavale
Illustrations de Rim LAREDJ
Hocine Ben
2020 - 15 Euros )
ISBN : 979-10-92448-30-6

Enfant d'Aubervilliers et des côtes algéroises, artiste à facettes (poète, conteur, slameur, dramaturge, comédien), Hocine Ben livre depuis quinze ans la chronique sensible et poétique d'un territoire, porteur d'une gouaille intemporelle, celle que l'on prête aux mauvais garnements, de François Villon aux Titis et Gavroches, qui se rencontrent aujourd'hui plus volontiers dans les rues et les rades du 9.3. Entre lucidité, tendresse et autodérision, il démonte les clichés, invite à la traversée des apparences, décèle les pépites sous les gravats. Sa mise en scène de petites gens, de voyous, de malchanceux dévoile des mélodrames épiques, lyriques, universels.
Au fil des années, il multiplie les collaborations, notamment avec Cooper Moore, Abram Willson dans le cadre du festival Banlieues Bleues. Il tracera un bout de chemin sur de nombreuses scènes aux côtés d'artistes complices, comme Marc Perronne, André Minvielle, Fantazio… Il fera également les premières parties de La Tordue à l'Olympia ou celles des Têtes Raides au Zénith, jusqu'à s'attaquer, encouragé par Didier Daeninckx, à l'écriture de sa première pièce, Les Cinq bancs, montée au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis par Mohamed Rouabhi. C'est tout naturellement que le cinéma se met sur sa route, en 2011 avec Rue des Cités de Carine May et Hakim Zouhani (Sélection ACID, Cannes). En 2012, il monte à nouveau les marches du Festival pour présenter Rengaine de Rachid Djaïdani (Quinzaine des réalisateurs).

« … Je suis un bruit d'couloir, un courant d'air, je suis l'ami du vent
Le plus pauvre des poètes, pris dans son sable émouvant 
Je suis le fruit du hasard tombé de sa vieille branche
Je rapièce d’anciens mots que je ressors certains dimanches.
Et dans mes rêves les plus fous, je me promène sur un champ de mines
…
Il y'a du Fanon sur mon fanion et du Césaire dans mes césures
Kateb dans mon cartable, Sina toujours sur mon sillon
Ma prose est une fête, je fais tout pour qu'elle groove
Ce n'est pas nous qui les cherchons c'est les mots qui nous trouvent… »

Poète en cavale est le premier recueil de Hocine Ben. Il s’y montre tendre et poétique, mais aussi percutant et réaliste. Sa verve ample et son verbe pointu naviguent entre le doux et l’amer d’une ville, d’une famille, d’une vie, de deux pays, dont les mots, les cris et les murmures montent du pavé et jaillisent du béton, nous atteignant en plein cœur.
Réalisatrice, autrice et illustratrice, Rim LAREDJ est née à Damas, en Syrie, en 1984. Après des études en cinéma à la Sorbonne et à la New York Film School, elle réalise un premier long métrage en 2015 sur le mouvement étudiant algérien durant la guerre d’Algérie, intitulé Al dil wal kindil (L’ombre et la lumière), film sélectionné dans divers festivals. En 2014, elle ouvre la maison de production Miz’Art Film, qui produira divers documentaires, clips et courts-métrages. Rim est également autrice et artiste visuelle : elle est éditée chez Daliman, Leqald, Barzakh, et Espace Libre. Femme engagée, elle mène plusieurs projets basés sur l’art-thérapie en collaboration avec divers organismes, tels que l’OMJA et la Ligue de l’Enseignement.


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Cet enfant sans mot qui te commence
Dialogue

Claudine Bohi & Philippe Bouret
2020,
Préface de Christian VIGUIÉ
15 Euros
ISBN : 979-10-92448-28-3

Claudine BOHI a publié une vingtaine de livres. Elle participe à de nombreuses revues françaises et étrangères, figure dans diverses anthologies, est traduite en plusieurs langues. Elle collabore souvent à des livres d'artistes et certains de ses textes ont donné lieu à des compositions musicales. Elle a reçu les prix Verlaine, Aliénor, Georges Perros, et le prix Mallarmé 2019. Dernières publications : Mettre au monde (2018), Ce je en nous qui erre (2019), Naître c'est longtemps (2019), L'enfant de neige (2020).

Philippe BOURET est psychanalyste et auteur de plusieurs ouvrages. Il s'intéresse particulièrement aux liens entre la psychanalyse et l'art, et articule, par ses rencontres avec des artistes, ce qu'il nomme « la psychanalyse en expansion ». Membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse, il fait aussi partie du directoire du Pen Club. Dernières publications : Dialogue avec Pierre Bellemare. La voix, le regard, l'objet de collection (2017), La poésie est un art déchirant (2019), Ligne de fond (2019).

Ce dialogue entre Claudine BOHI et Philippe BOURET s'inscrit dans la rencontre entre la poésie et la psychanalyse.

« Les artistes atteignent un savoir qui précède celui du psychanalyste. Freud n'a cessé de l'écrire, Lacan à son tour l'a affirmé… Je vais à la rencontre de l'acte de création, je pousse la porte de l'atelier du poète et suis accueilli dans son scriptorium. Là, je peux entendre ce qu'il en est de la parole de l'artiste. Passant à ma manière cette parole au tamis afin que le lecteur puisse s'en faire un savoir nouveau — et tant mieux si c'est aussi un savoir nouveau pour la psychanalyse —je tente aussi de rendre sensible un discours dans la singularité du sujet, cela par une “écriture en voix” : souffle, hésitations, lapsus, silences. L'écriture du dialogue, c'est faire valoir un au-delà de ce qui est dit. » (Philippe BOURET)
« L'enfant d'avant les mots est un corps. / Je ne sais pas comment dire ça. / Et l'éprouvé de ce corps /ne passera jamais complètement / dans les mots / après.// C'est ça le vrai bruit. / C'est tout ce qui a été entendu avant les mots. Et qui demeure là, à jamais, mais la plupart du temps inaccessible, comme recouvert par une neige. » (Claudine BOHI)
« S'il y a langage c'est qu'il y a eu et qu'il y a encore des rêves dans les choses. La brutalité est de s'en servir comme si nous avions à nous conformer à un vulgaire et quelconque usage normatif. La vérification du poème chez Claudine Bohi ou, pour être beaucoup plus rigoureux, la vérification du mot, passe par ce qui en nous le fit ou le vit naître : l'alliance incendiaire d'une subjectivité ouverte et magiquement désordonnée avec la possibilité d'en formuler le sens. » (Christian VIGUIÉ, Préface)